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📝Les diapositives passées par Florian

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💡 Les explications de Florian

<aside> ❓ Comment concilier les impératifs d’efficacité d’une part mais aussi d’autonomie, de résilience et d’usages plus sobres d’autre part des logiciels dans un contexte d’adoption massive du numérique ?

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1. Numérique et travail, des dynamiques qui durent depuis plus de 50 ans

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1.a - Petite histoire des outils numériques au travail

1.b - Des promesses de fond similaires aux formes sans cesse renouvelées

D’après les deux sociologues Anca Boboc et Marie Benedetto-Meyer, on trame de fond on retrouve tout au long de cette histoire la notion d’automatisation, accompagnée de promesses plus ou moins grandiloquentes, tantôt alarmistes tantôt nuancées quant aux effets du numérique sur l’organisation du travail, parfois accompagnées d’études d’impact plus ou moins déterministes quant aux effets inéluctables du numérique sur la société, en particulier ici sur le travail.

Certains auteurs (arntz, gregory, zierahn, 2017) ont montré que les études d’impact doivent tenir compte de la forte hétérogénéité du contenu des emplois : ceux-ci ne sont pas réductibles (contrairement à ce qu’affirmait le taylorisme et le fordisme il y a déjà plus d’un siècle) à une somme de tâches substituables, mais à leur agencement, qui va dépendre lui-même du positionnement de l’activité dans l’organisation, des compétences (évolutives) des travailleurs, des collectifs de travail existants, etc.

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De quelle promesses parle-t-on ?

1.c - Trois typologies d’outils déterminées par la sociologie numérique du travail

Étudier le numérique au travail suppose de tenir compte avant tout de la variété des outils qui sont diffusés aujourd’hui en entreprise. Trois grandes catégories sont couramment utilisées pour distinguer ces outils (Boboc, 2017 ; Mallard, 2011a) :

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Évolutions majeurs permises par ces outils

Madeleine Besson et ses collègues (2017) soulignent que ces dispositifs permettent trois évolutions majeures dans l’organisation du travail et de la production :

Ces trois évolutions sont alignées sur les trois catégories d’outils mentionnées ci-dessus : l’automatisation, comme suite logique des changements engendrés par les systèmes informatiques d’entreprise intégrés, la dématérialisation, soutenue par l’essor des outils de communication et la désintermédiation, comme réponse au développement des outils collaboratifs (qui intègrent, par exemple, des marchés de compétences, des cartographies visant l’entrée en contact entre les acteurs…).


2. Le numérique a profondément reconfiguré le travail et son organisation

2.a - Quand la technologie entre dans une organisation

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Pourquoi et comment est prise, en entreprise, la décision de s’équiper de tel ou tel outil ? Comment s’articulent changements techniques et organisationnels ?

Les organisations ne sont pas des lieux ordinaires : hiérarchisés, structurés, parfois déjà saturés d’équipements, de procédures et de règles, ce sont des lieux où se (re)jouent des rapports de pouvoir et où s’exercent des régulations. Ce sont aussi des lieux où se développent des savoirs, des pratiques, des habiletés, individuelles et collectives.

Le refus du déterminisme organisationnel

Dans les années 50, la chercheuse Joan Woodward a fait le constat empirique que les entreprises disposant de technologies similaires ont globalement des modes d’organisation comparables.

Attention toutefois à ne pas tomber dans un déterminisme organisationnel (Reix, 1990), qui affirmerait que certains modes d’organisation du travail seraient davantage compatibles avec la mise en place de certaines technologies :

<aside> ❓

Comment expliquer alors que les recherches témoignent, aussi, de bien des situations en entreprise où l’implantation de dispositifs porteurs de nouvelles manières de travailler ou de collaborer ne parvient pas à venir à bout de structures rigides et bureaucratiques (Muhlmann, 2001; Brétesché, 2020) ?

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