Rappel enjeu : Nouvelles expériences et création artistique
Rappel problématique : Comment amortir l’impact écologique des productions numériques en optimisant leur cycle de vie (de la commande à la destruction) ?
Les 4 apprentissages de l’enquête (au complet ici ):
Depuis 1986, date où la première borne multimédia est apparue chez Universcience, les dispositifs numériques fleurissent dans les salles d’exposition. Application mobile pour orienter les publics, table tactile donnant accès à des ressources, reconstruction de site patrimoniaux en 3 dimensions, immersion dans une expérience historique… Si les dispositifs technologiques sont de plus en plus raffinés, les objectifs restent inchangés. Le numérique est utilisé pour renforcer l’expérience de visite, afin qu’elle soit plus pédagogique, plus interactive, plus divertissante.
En dépit de la prise de conscience de l’impact écologique du numérique, notamment lié à la fabrication des terminaux, on assiste à une production toujours plus soutenue de dispositifs technologiques innovants, encouragé par le contexte institutionnel. Les appels à projets publiés ces dernières années par les collectivités et le Ministère de la culture, tels que Service numérique innovant ou le PIA4, orientent les financements du secteur culturel vers le numérique et l’innovation.
Les objectifs de décarbonation obligent pourtant le secteur culturel à reconsidérer la production systématiquement nouvelle de dispositifs numériques innovants. De la même façon que des pratiques favorisant le réemploi d’éléments liés à la production de spectacles ou d’exposition se mettent progressivement en place au sein du secteur, pourrait-on imaginer développer une circularité pour les productions numériques - favorisant le réemploi de dispositifs d’une exposition à l’autre, d’un lieu à l’autre ?
Plusieurs freins s’y opposent : En premier lieu, les politiques de financement de la culture, comme mentionné plus haut, encouragent la production de projets numériques nouveaux. En second lieu, dans un univers culturel concurrentiel national et international, la demande d’innovation est forte. Enfin, le cadre juridique actuel (droits d’auteurs, contrat, commande, etc) et le cadre technologique (matériel, logiciel, interopérabilité, format) n’encouragent pas le partage. Pourtant, des exemples récents tels que le Requiem de Mozart présenté à l’Opéra de Bordeaux en janvier dernier, dont les costumes et les décors ont été réalisés uniquement à partir d’éléments recyclés, ou encore le réemploi des éléments de décor de l’exposition Renaissances présentée à la Cité des Sciences, témoignent que le secteur culturel est prêt à s’organiser pour faire autrement. Quels seraient les leviers pour accompagner l’optimisation du cycle de vie des productions numériques ?
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